Dans cette jungle où le faux
semblant
Ne dure que le temps d'une rose
Le brigandage politique
Explose à toute heure et en tous lieux
La matière brute parle un
langage
Le souffle qui l'habite en
parle un autre
Un corps à corps tenace
Où le feu éteint le feu
Et le vice éponge la vertu
Ceci est ce qui reste
Un corps hors-piste
Un corps nomade
Un corps de sang corrosif
Et de sueurs fétides
Un corps salé et indigeste
Forgé dans le métal inimitable
Des frontières arides
Un corps nu
Et soutenu par le liquide
amniotique absent
Scarifications claniques
Longues tracées d'entailles
ensanglantées
Le gland est tombé
Vive l'initiation fatidique
Une longue marche
transitoire...
Du corps désabusé de
l'enfance
Aux fausses notes de l'âge
adolescent
Le temps qui passe aurait-il
effacé
Toutes les tenaces du passé?
Une calebasse vide à l'œil nu
Qui absorbe tour à tour
La transfiguration de
l'adulte
Et la défiguration de l'être
Ceci est donc ce qui reste
Un corps hors-jeu à la
silhouette légère
Qui tourne et tournoie au
milieu du désert
Il paraît que ce qui reste n’est
guère plaisant
Que l'ossature froide de sa
colonne dorsale
Fausse toute position
latérale
L'archéologie de l’ensemble
Induirait-elle tant en
erreur?
Peu importe!
Cette sculpture d'1,75 mètre
Compense assez-bien
Ce corps amovible
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